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jeudi 22 novembre 2018

1 an de mode éthique : MON BILAN

Novembre 2017 est la période où j’ai eu mon gros déclic sur la mode éthique. J’ai ouvert les yeux à quel point les habits que j’achetais ne me correspondaient pas, ne correspondaient pas à mes valeurs.

J’en étais un peu nulle part dans ma démarche : il faut bien commencer quelque part. Je crois qu’en novembre, c’est le mois de mon dernier achat non éthique : une très belle écharpe H&M grise, que je trouvais classe, et dont j’étais très satisfaite. Jusqu’au moment où je me suis dit que ça n’allait pas, elle me faisait culpabiliser.


Bref, ma première étape a été de ne plus acheter. Au début, je savais que je voulais consommer une mode « éthique » mais je ne savais pas comment m’y prendre, ni dans quels magasins aller. Alors s’en est suivi une certaine période sans achats (ou achats douteux) où je ne savais pas comment me fringuer (de temps en temps j’allais dans les deux magasins de seconde main que je connaissais mais c’est tout).

S’en est arrivé la deuxième étape. Je me suis rendu compte du nombre (incroyable) de magasins de seconde main qui se trouvaient à Bruxelles : les nombreuses boutiques Les Petits Riens & Oxfam, Foxhole Vintage, Think Twice, etc.). Petit à petit j’ai aussi appris à vite repérer les bonnes pièces des fausses bonnes idées (quand tu crois que c’est canon, mais non c’est juste vieux et moche.) et les petits trous et taches sur un vêtements.

La troisième étape est arrivée quand je me suis rendu compte que parfois, quand même, c’est sympa d’avoir des habits neufs. Vraiment neufs. Du coup, j’ai recherché des boutiques Slow Fashion à Bruxelles : Wonderloop, Slow Machine, Orybany, Belge une fois, etc.

Alors la mode éthique, concrètement qu’est-ce que j’en pense ?

Plus jamais je n’ai envie de revenir dans l’achat de la mode « conventionnelle », j’entends par-là aller dans les grandes enseignes qui font fabriquer leurs vêtements en Chine et au Bangladesh par des travailleurs et enfants exploités et sous-payés. C’est l’étape quatre qui m’a confirmé ça : regarder des documentaires sur la Fast Fashion (c’était aussi mon étape zéro mais une piqûre de rappel ne fait jamais de tord).

Autant que je me souvienne je n’ai jamais eu trop de mal à m’habiller en achetant exclusivement en seconde main ou en boutique Slow qui ont des vêtements éthiques mais où c’est en grande majorité plus cher que du H&M. Là où j’ai encore du mal c’est de mettre 30€ dans une petite-culotte et acheter des soutifs à 70€… Je fais donc d’autant plus attention à mes habits pour ne pas devoir les changer trop vite et j’achète les pièces les plus chères en solde !

Pour m’habiller à un prix raisonnable j’achète une partie de mes vêtements neufs (sous-vêtements, pièce éventuelle que je ne trouve vraiment pas en SC) en boutique Slow et le reste de mes vêtements (la plus grande majorité) en boutique de seconde-main, vintage ou dans des vides-dressings.

Source : https://www.fair-fashion.ch

Les critiques entendues face à la mode responsable :

Plusieurs fois dans l’année, des amis, des connaissances m’ont partagé plusieurs réticences face à la mode éthique. Ce que j’entends le plus souvent c’est : « La mode éthique, le neuf, c’est cher », « Les habits de seconde main, c’est dur à trouver et à dénicher », « Je ne sais pas où m’habiller », « Je n’ai pas le temps de commencer à chercher des habits un peu partout ». Alors, du mieux que je peux, j’essaye de vous répondre par des solutions.

« La mode éthique, le neuf, c’est cher » : Il y a des vêtements très chers, comme dans les grandes enseignes non éthiques c’est vrai. Mais ici c’est comme la mode traditionnelle. En réalité, il y en a pour tous les prix. Tu peux trouver un t-shirt à 25€ comme à 60€.

Bien sûr, il faut prendre en compte que nous avons été habitués à voir des prix trop cassés : 6€ le t-shirt ? Ce n’est PAS NORMAL ! Tout chose créée a un coût de production et doit rémunérer les personnes qui l’ont fabriqué.

Un habit slow est quand même trop cher ? Attends les soldes, ce sera mieux (entre les soldes d’été, d’hiver, de mi-saison, du black Friday et les « spécial fêtes », ça va).

« Les habits de seconde main, c’est dur à trouver et à dénicher » : Il y a plusieurs manières d’acheter de seconde main et de participer à l’économie circulaire. Il existe des boutiques (physiques) comme Les Petits Riens et Oxfam pour les plus connus mais aussi des particuliers qui ont des boutiques avec des vêtements qui ont été déposés par Mr et Mme Tout le monde. En ville (Belgique), il y aura toujours des magasins Oxfam et Les Petits Riens à proximité (il en existe vraiment beaucoup !), pour Bruxelles voici une série d’autres magasins dans cet article. A Namur, il y a le magasin Besap dans le centre-ville en plus (et d’autres que je ne connais pas). Aux environs d’Arlon, « Il était 2 fois » à Habay-la-Neuve.

Astuce pour trouver ce genre de magasin près de chez soi : Allez sur Google Maps et activez la localisation. Mettez dans la barre de recherche « magasin seconde main » et l’application vous trouvera quelques boutiques où aller.

« Je ne sais pas où m’habiller » : Pour cette critique, on peut à nouveau utiliser mon astuce juste au-dessus : pour les habits de seconde main ou pour les boutiques Slow Fashion. Les deux fonctionnent. Pour vous aider, j’ai publié deux articles avec une série d’endroit où acheter des habits éthiques : des habits de seconde main/vintage et des habits neufs et éthiques.

« Je n’ai pas le temps de commencer à chercher des habits un peu partout » : Je comprends totalement cette critique ! Tout le monde n’a pas des horaires flexibles et les heures d’ouverture des magasins ne conviennent pas toujours. Dans ce cas-là, il a également des solutions éthiques en ligne.  

Pour le seconde main, plusieurs applications et sites internet existes. Personnellement, j’aime bien l’application Vinted qui je trouve, est pratique : la recherche spécifique est possible, il y a beaucoup de choix et c’est facile de discuter avec le vendeur. Il y a aussi la Marketplace de Facebook où l’on peut trouver beaucoup de choses (attention aux vendeurs qui ne vendent pas du seconde main en revanche !).

Pour les habits neufs, comme les marques traditionnelles, il existe une série de sites de vêtements en ligne. A nouveau, il y aura de tous les prix. Et à nouveau, il faut faire attention aux valeurs de la marque pour identifier si c’est bien une marque éco-responsable. Quand ils le sont, souvent, ils le disent hein 😉

Voilà quelques idées : Armedangels, Ekyog, Patagonia, 1083, Dedicated, Nullanomen, etc.

Si ça vous dit que je vous fasse une liste de sites en ligne selon les gammes de prix, dites-le-moi je le ferai.

Ma conclusion :

Ce qui m’a le plus aidé dans ma démarche et ce qui m’a fait tenir c’est cette seule règle : ne plus acheter dans les grandes enseignes et autres « made in China ». En Novembre 2017, j’ai simplement fait mon tout dernier achat non éthique et je n’y suis plus retourné.

Pourquoi être si catégorique ?

Pour me retirer la « solution facile » de la tête. En retirant ce choix d’option, j’ai bien été obligée de trouver de nouvelles solutions pour m’habiller :

-          Réparer mes vêtements quand ils sont abîmés et prendre soin de ceux encore en bon état.
-          Mettre toutes les pièces de ma garde-robe et utiliser les oubliés.
-          Chercher des boutiques qui vendent des vêtements responsables dit « Slow Fashion ».
-          Me garder du temps pour regarder ce qui est intéressant dans les friperies.
-          Prioriser l’achat des vêtements dont j’ai vraiment besoin.

Et de cette manière, ça a été beaucoup plus facile à gérer. Pour éviter de succomber à la tentation, fini les dépliants publicitaires, le passage trop fréquent devant les grandes enseignes non éthiques (à présent j’arrive totalement à résister, c’était le temps de m’y faire).

J’ai conscience que quand on veut commencer la démarche de s’habiller responsable ça peut être vu comme une montagne ! Je ne pense pas que ce soit réellement le cas. Je pense plutôt que c’est une question de choix et de réussir à aller à l’encontre de ce que nous montre notre société qui nous rend aveugle pour vendre leurs crasses.

Alors que vous ayez l’intention de vous mettre à la mode responsable, que vous ayez déjà commencé votre démarche, que vous achetiez déjà une ou deux pièces responsables… BRAVO ! 

Bisous, Lydie.

3 commentaires:

  1. C'est une belle démarche :). Je dirais que j'en suis encore à l'étape, je n'achète plus rien car rien ne me conviens. Je me suis récemment mise à la couture aussi, en achetant des tissus bio / de bonne qualité j'imagine que ça entre dans la même démarche ?

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    1. Coucou ! :) C'est super d'entrer déjà dans la démarche :D Essaye peut-être de trouver des solutions en plus de la couture parce que je trouve ça parfois un peu décourageant parce que ça peut vite être cher/lent :)

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